Bonjour,
Je m’appelle Jean et je suis un fils de cultivateur. Voici à quoi
ressemble un peu ma vie…
Ça y est, les récoltes sont terminées!
Un bûcheron

Jacques Lamontagne
Récit univers social et les commissions scolaires des LLL
Je dois faire mon sac pour monter au chantier. Comme plusieurs enfants de cultivateurs, et parfois, les cultivateurs eux-mêmes, nous «prenons le bois» à ce moment de l’année. C’est-à-dire que nous partons pour exercer notre métier de bûcheron.
La vie est très difficile sur les chantiers. Nous devons travailler de longues heures et c’est très éprouvant! Il faut avoir un bon moral et une très bonne forme physique. Tout le travail se fait manuellement. Pour les travaux plus lourds, nous avons des chevaux.
Nous travaillons très dur mais le «forman», celui qui dirige le chantier, n’est jamais fier de ce que nous faisons. Il faudrait toujours en faire plus!
Nous vivons tous entassés dans une «baraque». Nous n’avons que le strict nécessaire. Nous mangeons grâce au « cook » qui fait la cuisine. Par contre, les recettes sont souvent les mêmes. Les fèves au lard sont à la base de notre régime alimentaire.
Ma famille me manque. Plusieurs gars souffrent de l’éloignement et s’ennuient au camp. Plusieurs sont mariés et ont des enfants. Ils ne peuvent pas les voir
avant plusieurs semaines.
Au retour du printemps, la glace quitte les rivières. Les billots de bois sont acheminés aux différentes scieries par le courant de ces voies d’eau. À ce moment, certains bûcherons se transforment en «raftman».
Ils sont très agiles pour demeurer en équilibre sur ces billes flottantes! Durant ce temps, les hommes vivent sur des maisons flottantes qui suivent les billes avec les courants. Ouf! C’est un métier très périlleux!
Nous nous encourageons en pensant à notre salaire. Par contre, nous ne recevons qu’un maigre «pactole», un peu d’argent pour survivre le reste de l’année.
-JEAN


Camp forestier en 1840 | Deux raftman en équilibre! | Maison flottante ou train de bois |